Pierre-Alexandre Davignon ne s’imaginait jamais baigner dans l’univers des parcs thématiques au cours de sa carrière. Jusqu’au jour où il a été catapulté à la tête du réaménagement du Méga Parc des Galeries de la Capitale. Un centre commercial appartenant au Groupe immobilier Oxford.
« Nous n’avions jamais fait cela auparavant, nous avons dû sortir de notre zone de confort pour relever le défi »
Il s’agissait d’un plongeon vers l’inconnu pour l’architecte associé de LEMAYMICHAUD et son équipe. « Aménager des manèges est quelque chose d’assez compliqué : c’est un monde pour initiés. Nous n’avions jamais fait cela auparavant, nous avons dû sortir de notre zone de confort pour relever le défi », raconte-t-il.
Pendant les trois années de ce mandat, le professionnel a donc apprivoisé les rudiments et les spécificités des parcs d’attractions. Des lieux où règne la rigueur technique, sur fond d’effluves de barbe à papa.
Pour ce faire, il a visité des ateliers de fabrication de manèges en Italie, en plus de fréquenter à deux reprises l’exposition de l’International Association of Amusement Parks and Attractions (IAAPA) à Orlando. Ces séjours en coulisses lui ont permis de faire face aux nombreuses montagnes russes auxquelles s’apparentait la courbe d’apprentissage dans ce milieu. « J’ai appris que la réglementation au Canada diffère de celle des pays d’où proviennent les produits, que les gens qui possèdent l’expertise pour installer les manèges veulent être payés avant même d’avoir commencé à travailler… », énumère-t-il afin de mieux nous faire comprendre qu’au détour d’une longue montée qui le menait à la compréhension d’un enjeu l’attendait un virage à pleine vitesse vers une nouvelle découverte.
Heureusement, il pouvait compter sur des partenaires en or au sein d’Oxford, entre autres en la personne de Sherif Masood, impliqué tant dans le développement que dans la construction du projet. C’est aussi en sa compagnie qu’il a découvert les rouages du métier lors des expos de l’IAAPA.
Du temps bien investi qui est venu solidifier les bases d’une collaboration fructueuse. « Le personnel s’est mélangé au professionnel, ce qui nous a permis de mener à bien ce projet », constate Pierre-Alexandre Davignon, qui a notamment participé au réaménagement de l’espace Target du centre commercial Square One à Mississauga, pour Oxford.
Le parc aujourd’hui ouvert, les souvenirs de cet exaltant manège professionnel laissent chez son client comme chez l’architecte un sentiment pluriel. La griserie des livrables et le stress lié aux nombreuses contraintes techniques ont fait place à la satisfaction du travail accompli, de l’apprentissage, et au bonheur d’avoir créé un lien humain et d’affaires qui s’est avéré précieux.
C’est ce qui a permis à l’équipe de faire cette série de sauts dans le vide dans un esprit de confiance mutuelle, où l’angoisse des délais comme de l’inconnu a cédé le pas au plaisir de relever des défis. Les bras en l’air au moment d’aborder chaque virage.